Apaiser, hiérarchiser ses priorités.
Impossible de faire abstraction du contexte des attentats lors de mes dernières interventions de coaching.
Le lundi suivant les tueries parisiennes, après de longs échanges, nous avons décidé de maintenir un séminaire d’équipe prévu de longue date. C’est une équipe jeune et d’origines nationales diverses, volontiers enthousiaste. En ce lundi, la gravité a dominé les échanges. La minute de silence partagée avec d’autres équipes d’autres entreprises réunies dans le même lieu a été intense. Avec Catherine, ma collègue, c’était la deuxième minute de silence que nous partagions en quelques mois.
Dans un autre séminaire, quelques jours après, le tour de table des météos personnelles a révélé des tensions, des fatigues, des inquiétudes plus fortes qu’à l’accoutumée. Des tendinites pour les uns, des douleurs musculaires pour les autres, des pannes de motivation. Tous ont eu besoin de partager leurs états « d’âme » et d’exprimer plus qu’avant un mot ou un geste de soutien aux autres.
À plusieurs reprises, des expressions ont émergé lors des échanges ou lors d’exercices de coaching : « cela m’apaise », « je me sens apaisé », « ici, c’est paisible ».
Il est notable également que certains enjeux hier essentiels apparaissent désormais superficiels. Les équipes ou les personnes que j’ai rencontré depuis le 13 novembre me donnent l’impression de se centrer sur de « vrais » sujets, de hiérarchiser plus clairement l’important et l’accessoire.
Quand j’ai travaillé il y a une quinzaine d’années avec des malades de cancer, j’avais déjà entendu cette nécessité après une longue maladie de remettre dans « le bon ordre » les priorités de vie. Cette période difficile offre peut-être l’opportunité d’interroger nos priorités de vie personnelle et professionnelle.
J’observe autour de moi ces micros changements. Et vous ?
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