Jean-Pierre Tiffon coaching

Un échange récent avec un coach sportif et ami m’a remis en contact avec des émotions personnelles puissantes. Celles que génère un décalage entre la confiance en soi et l’image que les autres ont de soi.

À la sortie de l’adolescence, vers 20 ans, j’étais perçu par les autres comme  ayant un fort charisme, attirant les regards, capables d’entrainer des gens derrière lui. Les autres me faisaient largement confiance. Sauf que moi, je n’avais pas confiance en moi. J’avais le sentiment d’usurper une place, de ne pas la mériter

Il m’a fallu du temps pour combler ce décalage, pour développer la confiance en moi et me sentir à l’aise avec la confiance que les autres m’accordent.

Là, récemment, nous parlions de toutes jeunes sportives de 10-12 ans.

Parce qu’elles réussissent de belles épreuves, elles sont très rapidement propulsées via les réseaux sociaux au rang de star, de future championne. Certains parents reçoivent  mêmes pour elles des propositions de parrainage. Et quand elles concourent elles ont sur les épaules le poids de la compétition sportive mais aussi le poids de leur aura médiatique. Leurs fans clubs naissant les voient comme des modèles à suivre.

Sauf qu’en sport la confiance est d’abord intérieure. Ets-ce que je sais faire (mon bagage technique est-il au point), est-ce que je peux faire (mon physique est-il prêt), est-ce que je veux faire (mon mental et ma motivation sont-ils au rendez-vous) ? Et que les réponses à ces 3 questions sont données clairement et parfois sèchement sur la piste. Et trop souvent, nous observions que certaines stars de Facebook échouaient sur le terrain faute de réelle et profonde confiance en elles

La conclusion de notre échange ?

Il est urgent pour les coaches d’observer ceux qu’ils accompagnent pour détecter toute perte de confiance en soi (même faibles) et aussi d’éviter de trop grands décalages entre les performances sur le terrain et les performances sur les réseaux sociaux.