Jean-Pierre Tiffon coaching

Depuis 20 ans que j’accompagne des équipes dans le monde de l’entreprise, de la recherche ou du sport, j’ai appris que l’esprit d’équipe favorise la performance. Plus une équipe progresse dans sa cohésion, plus elle réussira dans des contextes difficiles ou hostiles.

Si au début de sa vie, une équipe est une collection d’individualités brillantes centrées sur le chacun pour soi, il faut du temps et de la patience  pour réellement faire émerger une équipe, pour qu’elle devienne solidaire et enfin qu’elle soit collectivement performante.

Cette construction collective est d’autant plus délicate quand chacun de ceux qui la composent sont brillants, ambitieux et rivaux dans certains domaines. C’est là que le doigté du manager ou de l’entraineur est mis à l’épreuve.

Je viens encore une fois de vérifier que, dans ce type d’équipe avec ces individus doués et performants, les relations humaines peuvent vitre régresser. La solidarité du groupe peut alors se construire sur le dos d’un des membres. La différence de l’un devenant le prétexte à sa mise à l’écart ou à sa mise à l’épreuve.

Il m’est souvent rétorqué que la vie est comme cela et que je dois accepter cette violence inhérente aux groupes. Or, je ne m’y résous pas, car ce n’est pas mes valeurs et ma vision du monde. Dans de telles circonstances, j’attends des leaders de l’équipe, des managers ou des entraineurs, qu’ils se mobilisent pour défendre le collectif et refuser la facilité d’exclure l’autre. Je crois que c’est en gagnant ces micros combats que l’on contribue à rendre notre monde plus vivable. Mais parfois, j’ai l’impression de faire la morale et d’être regardé comme un naïf ou un ancien bien dépassé.

Donc hier, quelle ne fut pas ma joie de découvrir qu’une étude scientifique venait conforter mes convictions et mes observations.

La science, en l’occurrence une équipe de l’université d’Oxford, vient de prouver que l’amitié permet la réduction du stress et de la douleur. Oui, l’AMITIÉ, favorise la sécrétion d’ocytocine qui permet de réduire le taux de cortisol une des hormones du stress. Par ailleurs, cette même AMITIÉ  favorise la sécrétion d’endomorphines, nos morphines naturelles, et réduit ainsi l’effet de la douleur.

Cultiver l’amitié -et donc a contrario lutter contre les inimitiés et les exclusions- permet donc de réduire le stress et la douleur. Avec moins de stress et moins de douleurs, la performance est plus aisée et la concurrence avec les autres équipes est plus facile. Dans le sport comme dans l’entreprise, il est donc bénéfique d’entrainer les équipes à développer puis cultiver l’amitié entre les membres.

L’AMITIÉ comme source de performance : une jolie équation à méditer.