Jean-Pierre Tiffon coaching

L’un des sportives que j’accompagne m’a livré deux réflexions qui m’ont étonné et que j’ai envie de partager.

La première réflexion est que sur le terrain elle se sent : « libre, autonome, responsable ; seule à décider ». Et elle ajoute que c’est le seul moment et le seul lieu où elle ressent cela. Cela ne lui arrive pas au collège et pas à la maison. C’est aussi ce qui lui plait dans son sport, c’est de pouvoir décider seule de ce qu’elle doit faire sur le terrain et en assumant les conséquences de ses choix sportifs.

Je l’ai trouvé bien solide dans sa tête cette gamine.

 Comment le système scolaire va-t-il réussir à motiver ces nombreuses petites jeunettes et faire épanouir leurs talents ? Ces fameuses petites « poucettes » décrites par Michel Serres (*) qui lui donnent tant d’espoir pour notre avenir.

Sa seconde réflexion m’a encore plus intrigué : elle ne « veut pas entrer dans le système ».

Je lui ai demandé de préciser. Ce qu’elle refuse c’est de devoir tout sacrifier pour son sport, c’est de devenir une mono maniaque de sa discipline. Elle ne veut absolument pas arrêter de jouer de la musique et de chanter. Elle veut aussi continuer de pratiquer d’autres sports. Elle aime cette diversité, cette variété, cette créativité dans plusieurs domaines. Elle refuse de se spécialiser si jeune.

Intéressant, non ?

Surtout quand elle précise avec conviction que cette diversité d’activités lui permettra de réussir dans son sport. Et elle le prouve en déclarant que la pratique du théâtre lui a permis de prendre confiance en elle et ainsi de gagner un championnat sportif l’an passé.

(*) Livre publié aux éditions le Pommier : Petite Poucette / Michel Serres. Un livre rafraichissant et optimiste.