Jeunes talents, trop jeunes talents ?
Ici, dans The Voice, de jeunes talents chantent comme s’ils avaient déjà l’expérience et l’aplomb des anciens. Là, ce sont de jeunes pousses du numérique, qui créent avant même d’être majeurs des sociétés innovantes que les financiers s’arrachent. Ailleurs, ce sont des sportifs qui éclosent bien plus tôt que la génération qui les précède et font tomber les records de leurs ainés.
Alors, certains s’inquiètent. Ne sont-ils pas trop jeunes pour mériter la gloire et les honneurs ? Ne faut-il pas les protéger de la lumière du système médiatique et des emportements enflammés des réseaux sociaux ? Ne vont-ils pas connaître une longue et désespérante traversée du désert après leurs premiers succès ?
Ces questions, je me dois de le remarquer, viennent le plus souvent de chanteurs établis, d’entrepreneurs solidement accrochés à leurs marchés ou de sportifs en fin de carrière.
Mais ces questions sont-elles nouvelles ? L’arrivée du Rock a propulsé des groupes de grands gamins qui sont devenus des rock stars planétaires. Et la génération précédente a vieilli d'un coup. De jeunes agriculteurs ont créés dans les années soixante ce qui est devenu l’une des plus grandes banques française. De jeunes cinéastes ont inventé la nouvelle vague.
La propulsion des jeunes générations est un signe que le monde change et que les anciennes gloires lâchent un peu prise. Et le rôle des plus anciens n'est-il pas alors de soutenir, appuyer, propulser les talents qui arrivent ?
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