Le coach qui positive et fait gagner. Mais aussi tous les autres.
« Depuis que l’on échange ensemble : je suis devenu de plus en plus positif avec mes sportifs ». Et j’ajouterai, depuis qu’il est de plus en plus positif, ses sportifs gagnent de plus en plus souvent.
Être positif, volontairement positif, faire des compliments, s’intéresser à ce qui marche bien, valoriser un progrès ou un effort, manifester son soutien, ne va pas de soi dans notre culture française. Celui qui agit ainsi est souvent considéré dans son milieu comme un naïf, un niais, un type brave et sympathique mais pas très réaliste.
Cette question est culturelle. Une culture qui commence sur les bancs de l’école.
Un institutrice me dit un jour à propos de l’une de mes filles : « pour elle, il n’y a rien à dire, tout va bien ». Donc, quand tout va bien, il ne serait pas important de dire pourquoi, d'indiquer quelles sont les qualités à développer, les réussites à valoriser et les capacités à encourager ? A contrario, il n’y aurait à dire que lorsque cela va mal et qu’il y aurait un ou des problèmes à épingler à montrer du doigt.
De même, dans l’entreprise, j’observe que l’on sait plus souvent mettre en lumière ce qui marche mal et qu’il faut changer et pas assez mettre en valeur ce qui réussit et qu’il convient de développer, d’étendre, de généraliser.Dans le sport, j'entends encore trop d'entraineurs se focaliser sur le petit problème, sur la difficulté, sur l'erreur et l'exprimer tellement fort que l’on en oublie l’essentiel de la performance.
Si je résume : on sait dire ce qui ne va pas, mais on n’ose pas valoriser ce qui va bien.
C’est tellement ancré que beaucoup de jeunes sportifs, de jeunes étudiants ou de jeunes entrepreneurs que j’interroge sont eux-mêmes incapables de dire clairement leurs qualités, leurs points de force, leurs capacités. Ils savent qu’ils ont réussi des examens, des compétitions, des entretiens de recrutement, mais ils ne savent pas vraiment pourquoi. Leur degré de confiance en eux est plus faible que leur palmarès sportif, scolaire ou professionnel. Et arrive un moment, face à une vraie difficulté, où le château de cartes s'effondre. Ils se disent qu'ils ne valent rien, que leur réussite est une supercherie. Les aider à dépasser de tels moments est compliqué. Si tant de gens dépriment dans notre si beau pays, c'est que la confiance profonde et l'estime de soi manquent cruellement chez tant de gens. Comment un pays peut croire en soi, si ses jeunes et moins jeunes croient si peu en eux.
Voilà ce qu’il me semble important de changer, dans notre modèle éducatif, dans notre modèle managérial, dans notre modèle sportif.
Les coachs sportifs, les enseignants, les chefs d’entreprises et managers qui adoptent une posture positive et de soutien semblent heureux de ce qu’ils découvrent. Ils gouttent combien il est agréable d’encourager, soutenir, accompagner, écouter, valoriser. Surtout, ils mesurent que cela produit - à terme –des effets très positifs sur le moral, la vitalité, la santé et la réussite de ceux que l’on soutient.
En mettant en valeur les capacités, les réussites et les potentiels nous aidons nos interlocuteurs à croire en eux et à se fixer des objectifs de plus en plus ambitieux et à les atteindre.
Merci de transmettre à travers ce blog et facebook toutes les bonnes expériences que vous connaissez et qui vont dans ce sens, à l’école, en entreprise ou dans le sport.
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