Le corps
Deux jours de compétition équestre passés avec ma fille au milieu de dizaines de cavaliers, de parents et d’entraineurs. Sur notre camion : le nom de sa mère –Véronique Bartin- et de sa méthode –l’Alexander.
Pour être visible, c’est visible. Pour autant, de tout le week-end personne ne m’interroge ou n’interroge Clara sur cette Méthode.
Sauf une personne.
Nous sommes partis depuis trente minutes et nous nous arrêtons pour faire le plein du camion. Je vais payer mon dû, quand la jeune femme latino américaine qui tient la station service m’interpelle : « Alexander, c’est bien la Technique Alexander dont il est question ? »
Quand je lui réponds par l’affirmative, elle saute de joie. « J’adore cette méthode, c’est bon pour les chanteurs et les danseurs, je ne savais pas pour les cavaliers ». Et elle, que fait-elle : « je tiens la station pour gagner ma vie et à côté, je suis professeur de yoga ».
Elle ajoute, « ici en France, vous ne faîtes pas assez attention au corps. Peut-être à cause du je pense donc je suis ».
En quittant la station et en observant ma corpulence d’ancien fumeur je prends conscience que sous cet angle je suis très français.
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