Jean-Pierre Tiffon coaching

Jean-Pierre Tiffon coaching

On peut posséder un cheval mais on n'achète pas la magie des chevaux.



Présent sur cette terre depuis 50 000 ans, nous t'avons d'abord chassé pour manger. Mais nous t'avons aussi peint et dessiné car tu nous fascinais. Puis tu es devenu le compagnon de l’homme il y a 5 000 ans. Tu as été tout à tour : compagnon des labours, instrument de guerres, de conquêtes et de chasses, partenaire du commerce terrestre, artiste de cirque et de spectacle. Tu es depuis 150 ans l’objet des paris des courses, et depuis un siècle un compagnon de sport.

 

Aujourd'hui, tu n'es plus nourriture, mais notre époque te mets à toutes les sauces.

 

Tu es devenu un animal de loisir, un support de randonnées proches ou lointaines, un éducateur d’enfants des villes, un psy pour certains humains, un coach pour des managers à ré-humaniser,  un objet de fierté pour des propriétaires en mal de sensations ou de pardons.

 

Te voilà aussi un instrument de diplomatie. Des chevaux servent à redorer les blasons de quelques pays qui asservissent des hommes et surtout les femmes. L’argent de ces contrées sauvent parfois les élevages de nos arrières pays et nourrissent au passage bien des intermédiaires.

 

Tu deviendras demain un instrument de la mondialisation des élites. De jeunes et riches chinois, comme russes ou indiens voudront rejoindre les jeunesses occidentales à travers la pratique du jumping et la propriété des plus beaux destriers. Les cours des équidés progresseront comme aujourd’hui ceux de l’art. Sans lien évident avec la beauté et le talent. Tu seras un marché.

 

Tu es déjà un signe extérieur de richesse que s’offre bon nombre de parents. Acheter le plus cher des poneys ou le plus onéreux des chevaux semble souvent la maigre compensation au mal d’amour et au manque de cadre dont souffrent trop d’enfants rois délaissés. Plutôt que leur apprendre à gérer la frustration qu’engendre le sport, on leur offre alors un moyen de gagner malgré l’absence de talents ou de travail.

 

Reste que le cheval a cela de mystérieux qu’il semble indifférent à toutes ces projections humaines.

 

Voir une jument brouter tranquillement lors d’une remise des prix, pendant qu’on joue la marseillaise. Voir un cavalier travailler au matin à construire et affermir la relation avec son cheval. Voir une belle galopade unissant cheval et cavalier lors d’un barrage de grand prix, d’un cross ou lors d’une arrivée d’Auteuil. La magie équine est alors là sous nos regards.

 

Cette magie n’a pas de prix, elle n’est pas offerte à toutes les bourses.

 

Elle n’est offerte qu’à ceux qui savent qu’on n’achète pas ces moments éphémères mais qu’on travaille tous les jours pour pouvoir les vivre. 



24/05/2016
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