Jean-Pierre Tiffon coaching

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Etre en contact

« La porte est ouverte », plus rien ne nous sépare.
Le cheval bouge la tête, me regarde, se tourne vers moi. Lentement. J’avance d’un pas, presqu’agacé qu’il ne manifeste pas plus d’empressement à me rejoindre.

Il fait un pas, tourne sur lui même, puis un autre. Nous sommes presqu’en contact. Sa tête et son encolure s’allongent vers moi, comme pour…Me dévorer ? Me bousculer ? M’agresser ?

Par réflexe, j’élance alors ma main pour le toucher ou plutôt pour éviter qu’il ne me touche. Je flatte son encolure, je le caresse et me rassure. Il a reculé d’un pas et détourné le regard. Sa tête s’éloigne. Je me sens seul.

Recommencer, autrement, plus lentement. Gouter chaque instant, sans laisser les pensées m’envahir. Sans vouloir maîtriser cette prise de contact.

À nouveau devant la porte. J’entre dans le box et attends. Il grappille du foin et pourtant je sens qu’il m’a vu entrer. Il me regarde. Il respire souplement. Il se tourne, s’avance vers moi, s’immobilise à un mètre. Il avance encore et s’arrête.

Mes mains, au bout de mes bras, pendent le long de mes cuisses.

Son nez s’approche. Il vient sentir, détecter, humer. Sa barbe sous le menton me frôle la peau. Il renifle ensuite le lainage de mon blouson. J’ouvre ma paume de main. Il tend le nez, commence à me lécher.  Sa langue rose, épaisse, rêche nettoie l’intérieur de mes mains. J’accepte ce geste comme un présent ou une offrande.

Puis son encolure s’élève et sa tête vient se poser sur mon épaule. Ses naseaux se posent sur mon cou, là où s’endorment les nourrissons. Je sens son souffle dans mon cou, je sens mon souffle dans son corps. Nos rythmes s’harmonisent.

Nous sommes en contact.



23/08/2015
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