Peser sur la décision
C’est la dernière épreuve du Championnat et la fatigue des quatre dernières journées se fait sentir. Comme la chaleur terrible de ce mois de juillet. Les organismes sont à rude épreuve et les nerfs aussi. Les siens comme les miens.
Et la voilà qui m’annonce qu’elle renonce, qu’elle ne prendra pas le départ parce qu’elle n’a pas la force physique et mentale de continuer. Elle ne sent pas à la hauteur.
Ma réaction n’est pas réfléchie, mais émotionnelle. Tout ça pour ça ? Ces heures passées à ses côtés, ces kilomètres pour le rejoindre, cette famille que j’ai laissée.
Je craque et lui intime l’ordre de continuer. Je la prends par l’épaule, elle me repousse fortement.
Tu peux y arriver, tu vas y arriver, tu n’as pas le droit de te dénigrer. Mes mots sont sincères, je la sais capable. Je sais aussi qu’elle franchira un cap important si elle renonce à renoncer. Un autre coach croise nos regards et vient en soutien. Lui, très technicien sait qu’elle saura gérer cette ultime épreuve. Il prolonge mes mots.
Elle décidera de faire l’ultime épreuve qu’elle finira très correctement, à une place très honorable vu son âge et son peu d’expérience à ce niveau.
Ce jour là, j’ai franchi un interdit que je m’étais fixé comme coach : influencer fortement une décision. J’ai tranché le dilemme du coach : faut-il simplement aider l’autre à décider ou doit-on parfois peser fortement sur sa décision ?
Je ne parviens pas à savoir pourquoi, mais je ne regrette pas mon choix.
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